Marielle BORDIER  

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LES VIOLENCES CONJUGALES

Les violences conjugales : Les violences (qu’elles soient verbales, psychologiques, physiques, économiques, ou sexuelles…) qu’une personne inflige à une autre sont inacceptables et rien ne peut les justifier.

Elles se manifestent de différentes formes qui peuvent, par ailleurs, coexister entre elles. D’une part, la violence psychologique et verbale qui peut être ressentie très différemment en fonction des perceptions individuelles de chacun. Elle se manifeste généralement sous forme d’insultes, d’humiliations, de contrôle sur la vie quotidienne, de chantages, etc. Si cette violence est la moins visible d’entre toutes, elle n’en reste pas moins destructrice pour autant. Par ailleurs, depuis la loi du 9 juillet 2010, la violence psychologique est reconnue par la justice comme un délit. La violence physique, pour sa part, comprend l’ensemble des atteintes au corps dans un but de domination (coups de poing, gifles, coups de pied, menaces avec arme ou non, cela peut aller jusqu'à l’homicide).

D’autre part, la violence sexuelle qui est la plus cachée, représente toutes les formes d’activités sexuelles non consenties, pouvant aller des attouchements importuns jusqu’au viol en passant par l’obligation de regarder du matériel pornographique. Selon le site de la Fédération Nationale Solidarité Femmes, les personnes victimes éprouvent beaucoup de difficultés à parler de cette violence car elle reste associée aux obligations du mariage et du devoir conjugal. Enfin, la violence économique se manifeste, quant à elle, par le contrôle de l’argent ou des biens comme par exemple l’interdiction pour la personne de participer aux décisions économiques du foyer, l’entrave au travail extérieur, la privation de ressources, etc. Cette violence a pour objet de déposséder la victime de toute possibilité d’autonomie et d’indépendance financière.

Les violences conjugales vont se développer progressivement par cycles de plus en plus rapprochés dont l’intensité et la fréquence vont conduire peu à peu à la mise en danger de la personne qui subit ces violences mais aussi des enfants. 

L’accompagnement thérapeutique  

La situation de violence conjugale se vit dans l’intimité et c’est pourquoi vous pouvez éprouver beaucoup de difficultés à en parler. La honte et la culpabilité sont des sentiments fréquents qui peuvent vous empêcher de vous confier pendant un long moment ou vous amener même à minimiser la gravité de la situation. Or, comme le souligne Le Collectif féministe contre le viol, « la honte doit changer de camp ».

L’accompagnement psychologique consiste avant tout en une écoute active afin que vous puissiez enfin briser le silence et mettre des mots sur des souffrances endurées. Il s’agit de ne plus être seul face aux violences. Toutefois, cela passe aussi par une reconnaissance de l’injustice subie, la croyance en vos dires pour faciliter la parole. Plus vous pourrez évoquer les violences, identifier ce que vous avez vécu et plus vous prendrez conscience de votre statut de victime. C’est seulement à partir de la reconnaissance des souffrances endurées que vous pourrez enfin sortir de cet état et commencer à envisager un changement de situation. Mais cela peut prendre du temps et il est important pour moi de respecter une certaine temporalité et le rythme de chacun. De plus, cet accompagnement spécifique vise également à vous permettre de vous reconstruire en revalorisant votre image, en vous aidant à verbaliser vos ressentis et vous amener progressivement à prendre soin de vous, à vous estimer et à vous affirmer.   

La violence pendant la grossesse    voir le lien

Durant la grossesse, la dynamique de la violence ne change pas et il arrive même suivant différentes études que cette période aggraverait les violences conjugales. Selon G Lazimi et al. (2011), médecin généraliste et membre de SOS femmes 93, la grossesse est une période à très fort risque de violences. Celle-ci débuterait dans 40 % des cas au cours de la première grossesse et dans 40 % d’autres cas, elle redoublerait durant cette période.

Pour valider ma spécialisation en psychopathologie périnatale, mon travail de mémoire avait pour thème la violence conjugale en périnatalité. J’ai tenté de comprendre en quoi la grossesse serait un facteur aggravant ou déclenchant des violences conjugales ? Si vous êtes interessés par cette recherche, n'hesitez pas à me conctater.